Accessibilité par le poinçonnage - comment le braille est imprimé

Le braille désigne l'écriture braille inventée par Louis Braille et encore utilisée aujourd'hui, qui se base sur un code à points. Les informations codées sont imprimées en relief sur du papier ou même sur des emballages à l'aide d'une imprimante braille spéciale. Pour différentes applications, comme les emballages de médicaments, la loi impose une inscription en braille avec des informations importantes.

Lire avec les doigts - c'est possible depuis le 19e siècle grâce au braille. Développé à l'origine comme code secret, le braille inventé par Louis Braille s'est établi jusqu'à aujourd'hui comme écriture pour les personnes aveugles ou malvoyantes dans le monde entier.

Pour l'impression du braille, il existe des imprimantes braille spéciales et des systèmes d'impression professionnels qui permettent d'imprimer le système d'écriture basé sur des points sur du papier ou sur des emballages imprimés.

Définition : Obligation de marquage pour éliminer les barrières de la vie quotidienne

L’embossage du braille n'est pas seulement une étape importante pour l'accessibilité du point de vue littéraire. L' impression du braille sur les emballages permet également aux personnes aveugles de mieux s'orienter et de s'informer.

Les emballages de médicaments sont soumis à des obligations d'étiquetage particulières, notamment en braille. Ainsi, conformément à l’ Article R5121-138 du Code de la santé publique, la désignation concrète de certains médicaments doit être inscrite sur l'emballage depuis 2008 en France.

Pour les produits des secteurs alimentaire, cosmétique et de l'alimentation animale, il existe parfois des obligations correspondantes de marquage en braille. Les emballages de produits contenant des substances dangereuses doivent être imprimés avec des triangles d'avertissement tactiles, conformément à lanorme européenne.

Ces marquages doivent permettre d'éliminer les obstacles quotidiens pour les personnes malvoyantes et aveugles.

Imprimantes braille pour différents utilisateurs et usages

L'impression du braille est possible depuis un certain temps déjà avec une haute qualité. Des systèmes d'impression spécifiques - les imprimantes braille - permettent d'imprimer le code à points sur le papier. Par rapport aux imprimantes classiques à jet d'encre ou laser, l'ensemble du processus d'impression repose toutefois sur une technique différente.

En effet, une imprimante braille n'« imprime » pas au sens traditionnel du terme, mais embosse les caractères sur un papier spécial. Le papier utilisé pour l'impression du braille a en général un grammage deux fois supérieur à celui du papier classique pour machine à écrire.

Les imprimantes sont disponibles dans différentes catégories de qualité et de prix et pour différents scénarios d'utilisation.

Pour le domaine privé, il existe des imprimantes braille de petite taille, équipées d'une alimentation feuille à feuille pratique.
Pour les grands tirages, les systèmes d'impression recto-verso sont adaptés en mode papier continu. Cela permet d'économiser à la fois du temps et du papier.

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Voici comment fonctionne l'impression de textes pour aveugles d'un point de vue technique

Un logiciel spécifique transcrit le texte – en noir et blanc – en écriture braille, qui peut être « imprimée » par embossage. L'ensemble du processus, y compris le contrôle de l'imprimante, est assisté par ordinateur.

Tous les documents à éditer sont d'abord transférés numériquement d'un ordinateur à l'imprimante braille.
L'imprimante est ensuite alimentée avec les données correspondantes.
L'imprimante braille correspondante imprime ensuite les points du braille d’après les données qu’elle reçoit. Pour ce faire, le système d'impression utilise ses propres outils et positionne des aiguilles ou des "marteaux" exactement aux bons endroits, qui embossent mécaniquement les différents points dans le papier. La sollicitation mécanique est alors extrêmement élevée. Pour compenser cela, le procédé d'impression braille fait appel à un papier plus épais et plus stable.

Diversité fonctionnelle : à quoi faut-il faire particulièrement attention lors d'une impression en braille ?

Dans de nombreux cas, les systèmes spéciaux sont très bruyants par rapport aux imprimantes classiques. Cela est dû aux bruits de fonctionnement des outils de gaufrage et de découpe intégrés.

La gamme des imprimantes braille s'étend des appareils de table mobiles et pliants pour l'impression de courts textes en braille sur une seule page, en passant par les imprimantes en continu pour une utilisation intensive, jusqu'aux grands appareils équipés de plusieurs groupes d'impression à grande vitesse et de modules intégrés pour les travaux de reliure et de coupe.

En un coup d'œil - les critères les plus importants pour l'impression du braille

Impression sur une ou deux pages :

Certaines imprimantes braille, généralement moins chères, sont équipées de groupes d'impression qui ne peuvent imprimer le papier braille que sur une seule face. Ce système est relativement simple, alors que les machines pour l'impression recto-verso sont beaucoup plus complexes.

Cela s'explique surtout par les exigences techniques plus élevées : dans ce cas, les points au recto et au verso doivent être gaufrés de manière décalée l'un par rapport à l'autre afin d'éviter les bosses dues à la perforation dans la feuille.

Formats de papier possibles :

Par rapport aux caractères noirs, les caractères braille présentent un espacement des points et des caractères beaucoup plus important. Si la taille des caractères en noir est par exemple de 10 à 12 pt, un caractère en braille a une taille d'environ 29 pt. C'est pourquoi des formats plus grands sont souvent utilisés pour l'impression du braille.

La taille des formats dépend donc toujours de la conception de l'imprimante. Les modèles moins chers ne prennent généralement en charge les grands formats de papier que dans une mesure limitée, voire pas du tout.

Utilisation de feuilles individuelles ou de papier continu :

Les imprimantes plus complexes pour papier continu disposent de roues à picots qui s'engagent dans les perforations du papier. Le papier peut ainsi être acheminé par un tracteur en fonction des besoins. Cette méthode est mécaniquement plus simple à mettre en œuvre que le traitement du papier au moyen d'une alimentation feuille à feuille.

En effet, pour ces variantes d'imprimantes, la construction doit être adaptée de manière ciblée au poids propre plus élevé et à l'épaisseur de papier plus importante du papier braille.

Vitesse d'impression :

D'un point de vue physique, le gaufrage mécanique des points est nettement plus complexe que l'application de toner ou d'encre sur les imprimantes en noir. Ce surcroît de travail se reflète également dans la vitesse d'impression.

L'expérience montre que les vitesses de marquage des imprimantes braille se situent entre 13 et 30 caractères par seconde, selon la variante de modèle. Cela signifie que pour imprimer une feuille de braille (28 lignes de 30 caractères), il faut prévoir un temps d'impression compris entre 30 secondes et une minute.

Les imprimantes traditionnelles sont ici beaucoup plus rapides. A cela s'ajoute le fait que les caractères braille nécessitent beaucoup plus de place, ce qui augmente en outre considérablement le nombre de pages des textes complets.

Représentation de graphiques :

Pour imprimer des graphiques en pointillés, il ne suffit pas d'aligner judicieusement et habilement les caractères braille. Au contraire, l'impression d'éléments graphiques exige que tous les points du graphique présentent le même espacement vertical et horizontal. Ainsi, les limites des caractères et des lignes disparaissent.

Toutes les imprimantes braille ne disposent pas des conditions techniques nécessaires à l'utilisation de ce type d'impression. Même les imprimantes à capacité graphique pour le braille peuvent parfois poser problème. Le point crucial est l'espacement avec lequel les points graphiques sont imprimés ou gaufrés. L'espacement standard des points en braille littéraire est d'environ 2,5 millimètres, ce qui se traduit par une résolution tactile plutôt faible lors de l'impression, de seulement dix points par pouce.

L'histoire du braille - tout a commencé par un accident lourd de conséquences

L'enseignant français pour aveugles Louis Braille (1809 - 1852) a inventé et développé le braille. Il utilisa six points comme base pour la construction de l'écriture. Il en a tiré un système complexe permettant de représenter chaque lettre de l'alphabet par différentes formations de points.

Louis Braille a été victime d'un accident à l'âge de trois ans, à la suite duquel il a été atteint d'ophtalmie sympathique. Deux ans plus tard, il était complètement aveugle. En dépit de ses limitations, il s'intéressait beaucoup à la littérature. La lecture seule ne lui suffisait bientôt plus. Il voulait vivre la littérature comme les voyants normaux. C'est ainsi qu'à l'âge de 13 ans, Braille commença à travailler sur un alphabet destiné aux personnes aveugles et malvoyantes.

Louis Braille a terminé son alphabet à l'âge de 16 ans

Comme base pour son système d'écriture particulier, il utilisa principalement l' écriture nocturne développée par le capitaine français Charles Barbier. Il s'agissait d'un code secret dans lequel les lettres et les syllabes étaient représentées par des points palpables.

Cette écriture a été développée à l'origine pour aider les soldats français à lire les messages et les ordres même la nuit. Dans la pratique, cela ne fonctionnait toutefois pas comme souhaité, car le système était trop complexe.

C'est précisément là que le jeune Louis Braille est intervenu pour simplifier ce système. Il a réduit le code à six points afin de représenter les différentes lettres. Grâce à ce codage binaire sur 6 bits, son système comportait 64 caractères différents. De plus, Braille introduisit un caractère spécial qui permettait de lire les chiffres ou les nombres sous forme de points. En 1825, alors qu'il n'a que 16 ans, il achève son aphabet.